Traitement des vers chez le cheval : vermifugation essentielle.





Vermifugation cheval, où se trouve le problème?

Vermifugation cheval, où se trouve le problème?

Le milieu de vie du cheval est le point clef pour un cheval en pleine santé. Tout n’est qu’équilibre chez le cheval.

Un excès de vermifuges chimiques

La forte concentration des populations de chevaux en un seul point a conduit à l’utilisation souvent excessive de produits vermicides (donc d’origine chimique) appelés couramment vermifuges.

Petit rappel étymologique du mot vermifuge : du latin vermis (ver) et fugare (chasser) et donc pour vermicide : vernis (vers) caedere (cide) : tuer.

Rappelons qu’à l’origine le cheval avait à sa disposition de larges territoires où il pouvait se déplacer en fonction des pousses d’herbes et du climat. Ainsi il régulait la population de vers que contenait son système digestif, notamment par la consommation de plantes favorables à cette régulation et pour une non surcharge de son environnement direct par les oeufs des vers contenus dans les crottins.

Les vers ont toujours été présents c’est de leur présence en excès que naît un déséquilibre défavorable au cheval (perte d’état, troubles digestifs, perforation de la paroi digestive, migration vers d’autres organes comme les poumons).

Il est donc primordial de conserver un environnement sain à votre cheval, le schéma ci-dessous expose clairement la zone de contamination :

schéma du parasitisme chez les chevaux

Les conséquences des vermifuges chimiques mal dosés

Distribuer un produit à vocation vermifuge c’est bien, du moins dans une certaine limite puisque un produit à base d’une molécule chimique aura d’autres impacts sur l’organisme du cheval. Rappelons que ces molécules ont pour vocation de tuer les vers présents dans le système digestif. Et là deux conséquences apparaissent la capacité de certaines larves à apprendre à développer une résistance à la molécule, car ce stade larvaire protège en partie ces parasites du produit, larves qui donneront lieu à des adultes avec un nouveau code génétique qui sera transmis aux prochaines générations. Bien entendu dans ce dernier cas cela ne se fait pas du jour au lendemain mais la multiplication des vermifuges dans l’année sur un grand nombre d’années favorise cette évolution.

Ensuite l’emploi d’un produit vermicide mal dosé aura une conséquence sur l’organisme du cheval à commencer par le tube digestif, puis le foie (qui lui doit traiter cette molécule pour la neutraliser et l’évacuer). Un foie affaibli peut engendrer un cheval qui digère mal et qui perdra de l’état, mais aussi un cheval plus fragile pour mobiliser son système immunitaire et affronter des infections courantes.

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Penser global pour mieux gérer les vers du cheval :

La maîtrise de l’environnement

La clef d’une bonne vermifugation ne réside pas dans l’emploi du produit seul, mais dans la maîtrise de la chaîne. Et le schéma montre bien où est le premier point d’attaque : la prairie.

Il est important de changer les chevaux de pré suite à une vermifugation pour diminuer les risques d’infestation et l’augmentation de la population de parasites tant dans le cheval que dans son environnement.

Laisser une pâture au repos après avoir fauché les refus laisse le temps à la nature de se charger des vers (un temps minimum de 30 jours sans animaux, l’idéal serait de dépasser la durée de 6 mois de repos).

Pour les chevaux profitant de paddocks de petites surfaces, il est opportun de ramasser les crottins de façon régulière.

La maîtrise de la vermifugation doit passer avant tout par la maîtrise de l’environnement du cheval, nous devons lui permettre de retrouver le confort dont il profitait à l’état sauvage.