Avec les avancées vétérinaires, il est maintenant plus simple d’identifier les maladies affectant les neurones chez les chevaux. On se demande si ces maladies sont causées par des virus ou des bactéries, et si elles laissent des lésions au niveau des nerfs. On se demande également comment gérer une lésion ou ses causes, et s’il existe un examen d’imagerie en clinique vétérinaire pour mesurer les déficits. On se demande enfin si l’emploi de compléments à base de vitamine E est réellement efficace.
Parmi les maladies neurologiques chez les chevaux, certaines peuvent être causées par une infection bactérienne ou à protozoaires. Une bactérie est un organisme vivant composé d’une seule cellule, tandis qu’un protozoaire est lui aussi composé d’une seule cellule mais dispose d’un noyau. Ces minuscules organismes peuvent causer différentes maladies chez les chevaux.
Une de ces maladies est la méningoencéphalite équine dégénérative à protozoaires (MEP), qui est une maladie neurodégénérative grave. Les symptômes de cette maladie peuvent être confondus avec ceux d’autres problèmes neurologiques, tels que des signes d’ataxie et de déséquilibre. Heureusement, cette maladie ne peut survenir que chez les chevaux qui ont ingéré des excréments d’opossums, des petits animaux vivant en Amérique et en Océanie. Les traitements pour cette maladie comprennent des antimicrobiens, des anti protozoaires, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, de la vitamine E et de l’acide folinique. Malheureusement, il n’existe pas de vaccin disponible sur le marché, il est donc important de prendre des mesures sanitaires pour se protéger de ce type d’infection.
Une autre catégorie de maladies neurologiques chez les chevaux est causée par une intoxication. La maladie de l’herbe, ou dysautonomie équine, est une affection curieuse qui touche principalement les chevaux âgés de 2 à 7 ans. Cette maladie peut être causée par l’ingestion de plantes toxiques, d’éléments chimiques produits par des bactéries, de champignons, de nitrates ou de bactéries présentes dans les sols. La maladie de l’herbe est neurodégénérative et a souvent une issue fatale. Les symptômes peuvent varier en fonction de la forme de la maladie, mais peuvent inclure des coliques violentes et douloureuses, une paralysie du transit intestinal et un amaigrissement soudain.
Le diagnostic de la maladie de l’herbe se fait en se basant sur les coliques, mais seul un examen post mortem permet de confirmer le diagnostic en observant les lésions du tube digestif. Il n’y a pas de traitement spécifique pour cette maladie, mais des soins de soutien peuvent être administrés.
Une autre maladie neurologique d’origine infectieuse est le Harper à forme australienne. Les chevaux atteints de cette maladie se déplacent de manière particulière, avec des mouvements exagérés des membres postérieurs. Cette affection est souvent due à l’ingestion de mycotoxines présentes dans certaines plantes, telles que la porcelle enracinée, l’hypochaeris enracinée ou certains pissenlits. Un traitement de soutien peut être administré, notamment des anti-épileptiques, et il est recommandé d’éloigner les chevaux des pâtures infestées.
Les intoxications au plomb, au cadmium ou au mercure, également connues sous le nom d’intoxication aux métaux lourds, peuvent causer des troubles neurologiques chez les chevaux. Les symptômes peuvent inclure une perte de poils, une peau affinée, un pelage rêche et humide, des troubles de la structure du sabot, des boiteries, des spasmes et une incoordination des mouvements. Ces intoxications peuvent être causées par l’ingestion de peinture contenant du plomb, par exemple. Les traitements visent à évacuer une partie de ces agents toxiques, mais les troubles neurologiques sont souvent irréversibles.
Enfin, certaines intoxications par ingestion de végétaux peuvent également causer des troubles neurologiques chez les chevaux. Par exemple, l’ingestion de séneçon du cap ou de coquelicots séchés peut entraîner une posture anormale, une incoordination motrice et même un comportement d’excitation pouvant mener au coma. Il est donc important de faire preuve de vigilance quant à l’alimentation des chevaux et d’éviter les carences alimentaires.
En conclusion, les maladies neurologiques chez les chevaux peuvent être causées par des infections bactériennes ou à protozoaires, des intoxications ou des carences alimentaires. Il est essentiel de connaître les symptômes et les causes de ces maladies afin de pouvoir les diagnostiquer et les traiter efficacement.