La rhinopneumonie équine
Les voies respiratoires des équidés sont sensibles et fragiles. Lorsque votre cheval tousse, et que la toux s’installe,
il convient de s’interroger sur la cause de ce trouble respiratoire.
Introduction
Cela fait bientôt plusieurs mois, que la communauté équestre entend parler à tout va de la Rhino… Foyers de cas
déclarés, manifestations équestres annulées et / ou reportées, témoignages plus ou moins glaçants au sujet de
chevaux touchés… Focus sur cette affection, afin de mieux comprendre la situation actuelle.
Une maladie infectieuse
Causée par deux herpès virus : l’herpès virus équin de type 1 (EHV1) et l’herpès virus équin de type 4 (EHV4), la
rhinopneumonie se transmet de plusieurs manières : à travers les sécrétions respiratoires, par contact avec un
avorton, par contact avec des sécrétions utérines. Malheureusement, trois formes de cette maladie peuvent se
rencontrer: respiratoire, nerveuse et abortive.
Le virus et ses conséquences
Il faut avoir à l’esprit que ce virus persiste dans l’organisme de façon latente. Un cheval qui a été atteint de la
rhinopneumonie peut se voir affecté de nouveau, même s’il a été soigné et s’il ne manifeste plus aucun signe
clinique. Le virus prolifère dans les voies respiratoires supérieures, dans la zone du nasopharynx et dans les
réseaux lymphoïdes périphériques. C’est en transitant par ces zones muqueuses, fines et particulièrement
irriguées que les virus parviennent à élire domicile dans l’organisme du cheval. En allant se loger dans le
ganglion trigéminal, le virus peut survivre très longtemps à l’état latent. Un véritable casse-tête car on estime
entre 60 et 70% de chevaux porteurs latents du virus.
Les symptômes
Une cheval touché au niveau respiratoire montrera de fortes sécrétions nasales, un jetage parfois purulent,
associé bien souvent à de la toux. Il n’est pas rare de constater des poussées de fièvre également. Cet état,
qui s’apparente beaucoup à un passage grippal, induit une diminution des capacités immunitaires du cheval. En
théorie, on observe une amélioration de l’état du cheval après une à deux semaines. Lorsque la rhino touche une
jument gestante, on parle de forme abortive.
La détection et les traitements
Au regard d’un certain nombre de signes cliniques très évocateurs, la meilleure manière de connaître la teneur
réelle de l’affection qui touche le cheval, reste la recherche ADN du virus. La Polymerase Chain Reaction (PCR)
permet, grâce à des prélèvements de sang et de sécrétions nasales, de faire une détection relativement rapide.
Malheureusement, aucun traitement spécifique n’existe à ce jour pour curer cette affection. On cherchera autant
que faire se peut, à améliorer le confort du cheval.
La vaccination et les mesures d’hygiène
Le vaccin contre la rhinopneumonie équine est obligatoire uniquement pour les poulinières, mais il est fortement
conseillé pour les autres chevaux. La vaccination ne fait que limiter les risques, mais elle est considérée
comme une mesure préventive efficace. Il est également important d’isoler les chevaux malades et de renforcer les
mesures d’hygiène pour éviter la propagation de la maladie.
Conclusion
Cette maladie est sournoise et très contagieuse. Il est crucial d’observer attentivement les signes cliniques et de
consulter un vétérinaire en cas de doute. En prenant les mesures nécessaires, comme une alimentation adaptée et un
environnement sans stress, il est possible de limiter les risques et de maintenir la santé des chevaux.
Brève proposée par ALJ – Distri’Horse33® Produits pour chevaux naturels – ©Tous droits réservés
Sources : www.respe.net,
www.haras-nationaux.fr,
www.classequine.com,
www.shf.eu